Reims, St Rémi

Publié le par Remigin07

SAINT REMI

 

Reims-001--1024x768---320x200-.jpgReims était la métropole de la province romaine de Belgique seconde, qui comprenait onze autres cités : Soissons, Châlons, Vermand/Saint Quentin, Senlis, Beauvais, Amiens, Arras, Therouanne (près de Saint-Omer), Boulogne, Cambrai et Tournai. Même si le titre d'archevêque n'existait pas encore, l'évêque de la métropole exerçait une influence certaine sur toute la France du nord et une partie de la Belgique d'aujourd'hui ; l'Eglise de Reims était l'Eglise-mère ; saint Remi était son quinzième évêque.

 

Rémi, qui s’appelait Remigius, est né sans doute entre 436 et 438 dans une famille de riches propriétaires d’origine sénatoriale. Son lieu de naissance se situe dans la région de Laon. A cette époque, la Gaule est encore romaine, et il reçoit la formation des fils de l’aristocratie destinés aux carrières administratives. Cette éducation privilégie l’art oratoire dans lequel Rémi excelle. Grégoire de Tours vante sa connaissance des écritures, car Rémi est chrétien. Il est pieux, cultivé, son sens de la charité est vanté, il a aussi un fort caractère, tout cela le propulse sur le siège d’évêque de Reims en 459 ou 460. Il n’est âgé que de 22 ans. C’est une période troublée, les ambitions des Wisigoths, des Burgondes et des Francs étaient exacerbées, Rome perdait le contrôle de la Gaule. Nous ne savons rien des 20 premières années de l’épiscopat de Rémi. 476 est la date qui marque « la chute de l’empire romain ». En fait, au lieu de parler d’invasions barbares, il est plus juste de parler de barbarisation de l’Empire et de romanisation des Barbares. Le roi Childéric, fils de Mérovée et père de Clovis est mort en 1481. Contemporain de Rémi, nous n’avons aucune information sur leur relation. Childéric était païen. Son fils Clovis également. En 493 il se remarie avec Clotilde, princesse burgonde de haute lignée, qui elle est chrétienne. Elle fait même baptiser ces enfants. Rémi baptisera Clovis. Après le baptême, aucun texte ne nous renseigne sur les relations ultérieures entre l’évêque de Reims et le roi des Francs.

Rémi conçut une véritable politique de l’assistance en faveur des pauvres.

Il s’éteint le 13 janvier 532, après un épiscopat de 70 ans, il avait plus de 90 ans. Dans son testament, il demandait à être enterré dans l’église Saint Timothée, mais ses fidèles lui désobéirent et il fut inhumé dans un petit oratoire dédié à Saint Christophe qui ne renfermait aucune relique sainte et où son culte allait s’épanouir. Sur cet oratoire fut construit la basilique actuelle.

Sa légende rapporte qu’il fut conçu de manière surnaturelle, que le Tout-puissant envoya sur sa tête un rayon céleste pour qu’il accepte le poste d’évêque puisqu’il n’avait pas l’âge, qu’il avait le don de thaumaturge ; on ne compte plus bien sûr tous les miracles autour de son corps.

En 852 eu lieu la translation de saint Rémi dans une crypte située derrière l’autel majeur. On trouva le corps entier desséché, il avait été embaumé, enveloppé d’un drap de soie rouge. Ce drap ainsi que le suaire qui lui couvrait la face furent enfermés dans un coffret d’ivoire. Les reliques furent enfermées dans une châsse ornée de plaques d’argent.

 

LE TOMBEAU DE SAINT REMI

Les reliques de saint Rémi reposent dans une châsse de bronze de 1896. Celle-ci est conservée dans un mausolée de pierre et de marbre érigé en 1847 qui reprend l’architecture Renaissance du tombeau édifié en 1533-1537 à l’initiative de l’abbé Robert de Lenoncourt. Ce monument fut démoli en 1793 mais les statues d’origine ont été préservées et remises en place. Le groupe du baptême de Clovis orne la face postérieure. Il est entouré des douze pairs de France : l’archevêque–duc de Reims porte sa croix pastorale, l’évêque-duc de Laon la sainte Ampoule, l’évêque-duc de Langres le sceptre, l’évêque-comte de Beauvais la tunique, l’évêque-comte de Châlons l’anneau, l’évêque-comte de Noyon le baudrier, l’évêque-comte de Beauvais, le duc de Bourgogne la couronne, le duc de Normandie l’oriflamme, le duc d’Aquitaine un étendard, le comte de Toulouse les éperons, le comte de Flandre l’épée et le comte de Champagne une bannière. On reconnaît là les regalia, les insignes et attributs qui étaient solennellement remis au roi lors de son sacre.

Il faut remarquer que cet imposant mausolée s’insère dans le volume du chœur, bâti lui-même comme un monumental reliquaire.

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